Doutes, stress, angoisse… Quand acheter un bien immobilier fait peur

Devenir proprio n’est pas un long fleuve tranquille. À tel point que certains s’empêchent même d’y rêver, paralysés par la peur de se lancer. Mais pourquoi l’achat d’un bien immobilier nous angoisse-t-il ? Qu’est-ce que cela dit de nous ? Quels mécanismes entrent en jeu dans ces peurs et comment les dépasser ? C’est ce qu’on a tenté de comprendre dans ce nouveau dossier “Immo’tion”.

Aujourd’hui ravi de sa jolie maison de ville avec jardin, il n’oublie pas tout le stress généré par cet achat. Attentes, peurs, doutes… des montagnes russes émotionnelles dont lui et sa conjointe se seraient bien passé.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il convient de revoir les bases. Petite définition simple, basique :

Peur, nom féminin : Émotion qui accompagne la prise de conscience d'un danger, d'une menace.

Ok, la peur survient en présence d’un danger ou d’une menace. Mais quel danger y a t-il à acheter un T2 en plein cœur de Rouen ? Voici une liste non-exhaustive des dangers que peut représenter un achat immobilier pour notre cerveau :

C’est bien connu, les premières fois font peur. Premier baiser, premier saut à l’élastique ou premier dîner avec votre belle-famille, tout ce que votre cerveau n’a jamais expérimenté est souvent source de peurs. L’inconnu est synonyme d’incertitudes et donc de danger potentiel. Et quel grand saut dans l’inconnu que d’acheter un logement ! C’est ce manque d’informations qui conduit notre inconscient à paniquer.

Acheter un bien immobilier, c’est s’engager sur la durée et comme dans un mariage, ça peut faire très peur (à la différence près que vous vous engagez sur 25 ans maximum dans un crédit, contrairement au mariage qui est censé durer toute la vie…). On a en effet rarement de la visibilité sur une aussi longue durée, là encore, c’est le facteur inconnu qui peut être stressant.

On comprend mieux pourquoi devenir propriétaire fait peur. Mais concrètement que se passe-t-il dans le corps et dans le cerveau face à de telles angoisses ?

“Impossible”. C’est le mot qu’a prononcé Nola quand l’un de ses amis lui a demandé pourquoi elle n’achetait pas. Derrière ce mot, elle déballe alors une foule d’arguments qu’elle récite quasiment par coeur telle une poésie d’écolier :

“Impossible d’acheter seule”, “pas la capacité d’emprunt”, “jamais on ne m’accordera un prêt”, “il faut être en couple pour acheter”, “les taux sont trop élevés en ce moment”...

Ces arguments, qui semblent pragmatiques à première vue, reposent avant tout sur des croyances.

Croyance, nom féminin : Action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible.

Ces croyances limitantes (car limitant ses choix de vie), Nola les a intégrées dans l’enfance et renforcées au cours de ses expériences de vie. Elle a ainsi fini par arriver à la conclusion qu’il était impossible d’acheter lorsqu’on est une femme célibataire ou qu’on n’a pas un salaire suffisamment conséquent. De quoi créer une petite dose d'anxiété quand tout le monde autour d’elle achète, alors qu’elle s’est persuadée que cela lui était inaccessible.

Pour autant, est-ce la réalité ? Face à une même situation, une personne pourrait adopter une réaction totalement différente à partir d’autres croyances, plus aidantes :

“Je peux acheter seul, j’ai l’exemple d’un proche qui l’a fait”, “devenir proprio avec un petit salaire, c’est possible”, “les taux ont déjà été plus élevés par le passé, ce n’est pas un problème pour acheter”.

C’est notre capacité à voir les choses sous un angle différent, à penser autrement, qui peut nous offrir de nouvelles opportunités. En d’autres termes, quelle pensée a-t-on envie de cultiver au quotidien pour nous construire de nouvelles croyances plus positives ?

Bien évidemment, il n’est pas question d’adopter la méthode Coué ou la pensée magique pour balayer vos peurs en un claquement de doigt. Mais petit à petit, en soumettant votre cerveau à de nouvelles options, vous pourriez atténuer l’état de stress ressenti.

Stress, nom masculin : État réactionnel de l'organisme soumis à une agression brusque.

Cette réaction naturelle qui nous permet de retrouver un état d’équilibre n’a aujourd’hui plus le même intérêt. En effet, si on remonte à la Préhistoire, ceux qui n'avaient pas assez peur se faisaient dévorer par des prédateurs. Tandis que ceux qui étaient trop angoissés pour oser s’aventurer hors de leur grotte et chasser mourraient de faim. C’est ceux qui avaient le juste niveau d’anxiété qui survivaient. Une question d’équilibre, en somme.

Mais revenons à Nola. Quand celle-ci ressent une bouffée d’angoisse à la simple idée d’acheter un logement seule, son stress ne la protège pas d’un danger mortel (a priori, aucun tigre ne va la dévorer si elle décide d’acheter un appartement). C’est un stress disproportionné, qui l’empêche de prendre une quelconque décision. La paralysant dans sa situation de locataire, ce qui corrobore sa pensée initiale : “je ne peux pas acheter”. CQFD.

Bon, merci Pretto coach en développement personnel, mais comment on fait pour surmonter ce stress ? Comment changer nos croyances et arriver à faire les choses différemment ?

Déjà, il est bon de préciser qu’il est tout à fait normal de stresser à l’idée d’acheter un logement. Vous, nous, Nola, tout le monde ressent un stress plus ou moins important au cours d’un tel projet. D’ailleurs, selon un sondage dévoilé en 2022 par l’agence immobilière Zillow (cité plus haut), les Américains trouveraient cela aussi éprouvant pour le moral qu'un mariage ou même un licenciement. C’est dire… Même constat en France : selon une étude de l’assureur Allianz, 51 % des acheteurs interrogés ont trouvé le processus d’achat “stressant”, tandis que 42 % l’ont décrit comme “éprouvant”.

Et c’est contre-productif de se répéter “arrête d’avoir peur, ça ne sert à rien”. Chercher à minimiser sa peur ou à la chasser ne fait que l'amplifier. Comme un boomerang, cela finit toujours par revenir en pleine face.

Pour pouvoir dépasser vos peurs, on vous recommande plutôt de creuser la raison qui se cache derrière : est-ce une peur de gérer la montagne administrative ? De ne pas réussir à trouver le bien idéal ? De s’endetter ? De s’engager ? Etc.

Oups. Vous pensiez que vous aviez un souci d’engagement ? Vous vous découvrez en fait une blessure de rejet jamais guérie.. Il n’est jamais trop tard pour s’introspecter...

Voilà, vous savez à présent pourquoi acheter un bien immobilier fait si peur, mais surtout comment réussir à faire le grand saut. Si vous avez besoin d’être conseillé dans votre futur projet de vie ou de dégommer encore quelques croyances récalcitrantes, nos experts sont à votre disposition. Prenez rendez-vous dès maintenant pour en discuter avec nous.