Devenir proprio fait toujours rêver en 2023
La propriété, ça fait toujours rêver ! C’est en tout cas ce que révèle l’édition 2023 du baromètre Procivis-Harris Interactive qui scrute les attentes des Français en matière de logement. Rénovation énergétique, neuf/ancien, désir des jeunes générations, politiques gouvernementales… On fait le point sur l’avenir de l’accession à la propriété.
Jeune génération : la propriété coûte que coûte
Malgré un contexte économique incertain, l’attachement à la propriété ne faiblit pas chez les Français. Pour 61 % des Français non propriétaires, l’accès à la propriété reste en effet un objectif majeur. Preuve de ce désir, ils sont 55 % à consulter des annonces immobilières et près d’un tiers à avoir engagé des démarches actives (visites, simulation de crédit…) au cours de ces derniers mois.
“Quand je serai plus grand, je serai proprio”
Toujours est-il que cette approche pragmatique se vérifie tout particulièrement en Île-de-France, une région connue pour ses prix élevés. Plus le marché serait tendu, plus l’appétence pour l’alter-propriété serait forte. Sans surprise, le contexte conditionnerait les comportements des acheteurs, et davantage encore ceux des jeunes générations.
Le leasing immo : Ce terme de “leasing” n’est rien de plus que de l’anglais pour signifier location. Bien connu dans l’univers de l’automobile, ce concept existe aussi dans l’immo depuis 1984 sous l’appellation de “location-accession”. Remis au goût du jour par des start-ups, le leasing immo séduit de plus en plus les profils qui sortent des clous (indépendant, freelance, divorcé…). Une alternative pour contourner les barrières à l’entrée de l’accès à la propriété. Le co-investissement : Co-investir pour partager son patrimoine, partager les risques et augmenter sa capacité d’emprunt, c’est ce que propose de plus en plus de sociétés, comme Virgil. Une pratique qui simplifie l’accès à la propriété pour les profils les plus modestes.
Logement : la battle neuf VS ancien
Mais de quoi rêvent donc les Français pour leur nid douillet ? La tendance forte qui ressort de cette étude est l’appétence des Français pour la maison individuelle. Pour la 4e année consécutive, 75 % d’entre eux désirent en effet vivre dans ce type d’habitat, contre 25 % en appartement. Un besoin d’espace et de verdure probablement accentué depuis les confinements successifs de 2020.
Quid du neuf et de l’ancien ? À ce sujet, les Français restent assez partagés. Acheter dans le neuf reste prioritaire pour 46 % d’entre eux, tandis que 54 % fantasment le charme de l’ancien.
Mais si presque un Français sur deux aimerait acheter un logement neuf, la production reste néanmoins insuffisante à l’heure actuelle. Elle ne représente en effet que 1 % du parc existant avec 350 000 unités. Et à moins d’un changement de braquet, cela ne devrait pas changer de sitôt. Le besoin en logements neufs est évalué à 200 000 unités par an par Bercy. Les évaluations des professionnels en préconisent, eux, 2,5 fois plus.
Un sacré delta.
Le défi de la rénovation énergétique
Cette bataille du neuf et de l’ancien ne peut être décorrélée de la question de la rénovation énergétique. L’étude révèle en effet que les propriétaires bailleurs ont plutôt bien conscience de la nécessité d’entreprendre des travaux d’amélioration (59 %). Un chiffre en hausse (+ 4 points) par rapport à 2022.
Par ailleurs, deux tiers des propriétaires qui ont fait des travaux ou comptent en faire précisent que les aides publiques les y ont incités. Quant à ceux qui n’ont pas encore sauté le pas, près de la moitié affirment que ces aides pourraient les y amener.
des logements classés G en 2023 ;
des logements classé F en 2028 ;
des logements classés E en 2034.
Pour Yannick Borde, Président de Procivis à l’initiative du baromètre, un système de financement reste à construire pour atteindre les objectifs de la loi Climat.
"La massification de la rénovation est inatteignable sans un système de financement adéquat. Il reste à construire. Nous avons fait une proposition en ce sens : la création d’une ‘banque de la rénovation énergétique‘, instrument de place associant les grandes banques françaises et les professionnels du logement, pour déployer des financements à la hauteur de l’enjeu, tout en sécurisant la qualité des travaux"
Moyens financiers et accompagnement de la part des pouvoirs publics seront ainsi indispensables pour sensibiliser les propriétaires et futurs acheteurs face à ces nouveaux enjeux énergétiques.
Malgré une hausse des taux certaine et de nouveaux enjeux énergétiques à relever, les Français plébiscitent toujours autant l’accès à la propriété. La pierre conserve ainsi sa valeur refuge, notamment pour se construire un patrimoine face à un futur incertain. Et vous, envisageriez-vous de devenir propriétaire dans le contexte actuel ? Avez-vous déjà sauté le pas ?