Choisir son refuge écologique : quelles sont les régions à privilégier ?
Alors qu'il y a quelques années, le soleil du sud de la France attirait de nombreux Français en quête d'une résidence principale ou secondaire, les changements climatiques bouleversent les plans. Et certaines régions, autrefois négligées, font aujourd'hui sensation car plus épargnées par le dérèglement climatique. Alors, où trouver son refuge écologique ?
Aujourd'hui, au-delà de l'envie de se mettre au vert et de jouir de plus d'espace, un nouveau critère de recherche commence à entrer en ligne de compte pour les Français : l'évolution du climat. D'après un sondage de l'Ifop paru cet été, 13 % d'entre eux envisagent un déménagement - que ce soit de manière temporaire ou permanente - à cause des conséquences du réchauffement climatique sur leur région. La preuve que les temps évoluent.
Ces régions de rêve à l'épreuve du climat
Ah, le sud de la France. Ses marchés animés, son ambiance entre mer azur et chants de cigales... Le décor fait rêver. Mais depuis quelques années, une série de feux de forêt, de risques d'inondation et de canicules répétées ternissent le paysage. Depuis 1947, Météo France a enregistré 46 vagues de chaleur en France, rendant le parfum de la Provence moins séduisant.
De "boudées" à "tendances" : ces régions en vogue à l'ère du changement climatique
Selon lui, "si on veut vraiment être à l'abri des canicules et de la sécheresse, c’est toute la façade Nord-Ouest qui est le plus à l’abri." À vous Quimper et Granville ! Fini les blagues de votre beau-frère sur la Bretagne et ses averses, la région devient un refuge.
La Normandie et la Bretagne ne sont pas les seules régions à privilégier : "Plus on monte en altitude, plus on va pouvoir résister : le Massif Central, les Alpes, les Pyrénées, le Morvan, les Vosges, le Jura". À vous grands espaces et verts pâturages, ambiance Petite maison dans la prairie.
Mais attention tout de même : "En altitude on a peut-être moins chaud, mais on peut subir de graves sécheresses, comme en Haute Loire pendant l’été 2022. " On serait donc contraint de choisir ? Pas tout à fait, car certains endroits restent résilients et vont mieux s’adapter au changement du climat.
On ne peut pas prendre au pied de la lettre les cartographies qui prédisent le climat dans 50/80 ans. Il existe plusieurs modèles, des 10aines d’indicateurs, plusieurs scénarios, plusieurs échelles de temps et pour complexifier encore les choses, tout cela est très évolutif ! "On ne peut pas s’aventurer à dire qu’en 2050, le climat de cette ville, ce sera ça. Il y a 100 % de chance que ce ne soit pas précis", souligne François Lavessière, fondateur de la plateforme Où vivre.
Pourquoi ? "On ne sait pas vraiment comment cela va évoluer précisément. Si tous les modèles s’accordent sur une hausse globale des températures et une augmentation des évènements extrêmes, ce n’est pas le cas pour les précipitations annuelles par exemple."
Alors quelle stratégie résidentielle ? "On préconise à la fois de s’installer en fonction du climat de référence et de ses spécificités locales, et aussi en fonction des conséquences concrètes du réchauffement climatique : intensification des inondations, recul du trait de côte, canicules, etc. Ainsi, on se base sur des éléments connus et on sort du catastrophisme."
Ce sont des prévisions, avec leur degré d'erreur et d'incertitudes.
Comment bien choisir son refuge écologique ?
Privilégier le centre-ville
Où que vous souhaitiez poser vos valises, sachez que les centres-bourg sont toujours les plus résistants face aux changements. Mais pourquoi ? François Lavessiere nous explique : "Les endroits les plus résilients sont les centres-bourg des communes parce qu’historiquement les populations se sont installées à l'abri des phénomènes météorologiques extrêmes.
Quand on a étendu les villes en créant des zones pavillonnaires, on a créé des zones de risque. Les extensions des communes sont aujourd’hui les plus exposées aux impacts croissants du réchauffement climatique : vent, inondations sécheresses, canicules et même incendies.
Attention ! Dans certaines régions, on peut être soumis à des règles d’urbanisme qui obligent les toitures en ardoise par exemple ou interdisent les façades en bois allant ainsi à l’encontre des stratégies d’adaptation au réchauffement."
Comparer avec le climat de référence
François Lavessiere préconise de prendre du recul par rapport aux cartes brutes issues des modélisations à long terme : "Dans cette incertitude, évitons le catastrophisme. On préconise 1) de bien se renseigner sur les climats de référence et 2) de regarder en détail les manifestations concrètes du réchauffement climatique : inondations, recul du trait de côte, sècheresse, incendies, …"
Par exemple, sur Où Vivre vous pouvez constater qu’à l’intérieur d’une même commune, comme c'est le cas à Liaucous dans le Tarn avec ses 30,95 au km², où une partie de la commune est soumise à un microclimat semi-continental et l’autre partie à un microclimat méditerranéen. Même réchauffé de plusieurs degrés, le ressenti restera différent entre ces deux endroits de la commune !
Du coup, on fait comment ? Eh bien, on regarde d'abord comment c'était avant (jours de canicules, jours de froid, précipitations en été, en hiver) et on examine les cartes des phénomènes liés au réchauffement climatique comme les grosses chaleurs, les nuits tropicales, les secteurs inondables, les incendies, et la sécheresse en partant du principe que ces évènements seront de plus en plus intenses à l’avenir.
Heureusement, en garantissant la précision maximale, l’actualisation des données scientifiques et la possibilité de croiser plusieurs indicateurs thématiques, la plateforme Où vivre se présente comme un guide fiable dans cette démarche.
Si vous êtes à la recherche de votre refuge écologique, l'application Pretto Search est aussi là pour vous aider à dénicher le bien qui correspond parfaitement à vos aspirations.