Louer son appartement pour rembourser un emprunt immobilier
L’investissement immobilier locatif : qu’est-ce que c’est ?
Par définition, un « investissement immobilier locatif » est un bien que l’on achète dans l’optique de le louer. Quand on entend ce terme, on l’associe généralement aux résidences secondaires, où les propriétaires ne résident pas la majorité de leur temps. Il peut s’agir d’un studio, d’un appartement, ou encore d’une maison que les propriétaires décident alors de louer ponctuellement à des personnes de passage.
Quelles parties de sa résidence principale peut-on louer ?
La mise en location d’une partie de votre logement est possible, du moment que vous êtes certain de ne pas avoir besoin de cette pièce pendant la durée de la location et de pouvoir la privatiser.
Plusieurs fonctions possibles pour ces pièces libres :
- Une fonction d’hébergement
- Une fonction de stockage ou de stationnement
Il peut donc s’agir de louer :
- Une chambre, voire même plusieurs
- Votre jardin
- Votre garage
- Votre grenier
- Votre cave
- Un local à vélos
- Ou encore une place de parking
Le loyer que vous pouvez alors percevoir pour leur mise à disposition peut varier selon la nature de la pièce, les équipements et autres pièces partagées avec le locataire, ou encore la localisation de votre bien. Dans tous les cas, ces options sont à étudier si vous recherchez un coup de pouce pour rembourser votre emprunt immobilier. L’une des plus rentables d’entre elles : la location de chambre chez l’habitant.
Louer une chambre chez soi pour rembourser son emprunt immobilier
Comme évoqué plus haut, acheter pour louer quand il s’agit de votre résidence principale n’est pas réservé qu’aux résidences secondaires. En tant que propriétaires-occupants, plusieurs options s’offrent à vous, et notamment la location de chambre chez l’habitant.
La location d’une chambre chez l’habitant : comment ça se passe ?
Vous venez d’acheter un bien immobilier et vous disposez d’une chambre d’ami ? D’un grenier aménageable ? Vos enfants ne vivent plus avec vous et, bien que vous réserviez toujours une chambre pour les recevoir, elle sera souvent inoccupée ? La location de chambre chez l’habitant peut vous être utile dans l’optique de vous aider à rembourser votre emprunt.
Lorsque vous louez une chambre située dans votre résidence principale, il est important de réaliser que vous serez alors amenés à cohabiter avec le locataire. La chambre louée lui est ainsi privatisée, et les autres espaces auxquels il doit être en mesure d’accéder, tels que la salle de bain, le salon ou encore la cuisine, seront partagées. Si vous en avez la possibilité toutefois, vous pouvez aussi privatiser toute une partie de votre résidence, afin de limiter l’aspect de cohabitation. Il s’agit alors d’offrir au locataire une chambre avec sa propre salle de bain, ses propres toilettes et sa propre kitchenette, et une entrée indépendante par exemple. Si vous avez tout un étage inutilisé ou encore un garage aménageable, cette option peut vous convenir.
Les revenus locatifs générés par la location d’une chambre chez l’habitant
Moyenne nationale française | 333 € |
---|---|
Paris | 585 € |
Nice | 439 € |
Marseille | 417 € |
Aix-en-Provence | 388 € |
Lyon | 385 € |
Strasbourg | 375 € |
Bordeaux | 374 € |
Lille | 360 € |
Montpellier | 351 € |
Grenoble | 337 € |
Toulouse | 332 € |
Rouen | 315 € |
Nantes | 306 € |
Angers | 305 € |
Rennes | 287 € |
Poitiers | 285 € |
La récurrence des loyers n’est pas le seul avantage offert par la location d’une chambre chez l’habitant à un étudiant. Contrairement aux idées reçues, louer à un étudiant est peu risqué. Les impayés sont en effet peu communs compte-tenu du fait que les étudiants sont généralement soutenus financièrement par leurs parents, qui bénéficient eux-mêmes d’un salaire. En exigeant au locataire qu’il présente des garants, vous limitez donc fortement les risques. De plus, nombreux sont les étudiants qui peuvent également bénéficier d’aides au logement. Les APL, par exemple, peuvent être versées directement au propriétaire en vue de payer le loyer.
La réglementation en vigueur pour la location d’une chambre chez l’habitant
Lorsque vous louez une chambre de votre résidence principale, à un étudiant ou tout autre profil de locataire, il est évidemment recommandé de bien vous renseigner sur la réglementation concernant les critères de décence, ou encore les équipements obligatoires à fournir au locataire. Protégez-vous également en faisant signer au locataire un bail dès son entrée dans les lieux. Vous avez le choix entre : - Le bail de location meublée classique (durée d’1 an, avec tacite reconduction) - Le bail meublé étudiant (durée de 9 mois, sans tacite reconduction) - Le bail mobilité (durée comprise en 1 et 10 mois, sans tacite reconduction ni renouvellement), valable uniquement pour les étudiants, stagiaires, personnes en formation…
Il ne faut pas non plus oublier de compléter le contrat de location par une convention sui generis. En effet, le bail ne concerne que la partie privatisée, donc généralement seulement la chambre. La convention sui generis de mise à disposition vient donc préciser quelles sont les autres parties de votre résidence auxquelles le locataire a également accès, ainsi que les règles d’utilisation et de partage s’il y en a. Enfin, comme pour toute location, joignez également au bail l’ensemble des documents complémentaires : état des lieux d’entrée, inventaire des meubles et équipements, règlement intérieur, diagnostics immobiliers etc.
Louer une partie de sa résidence principale sur de la courte ou longue durée ?
Si vous préférez opter pour des locations de courte durée, vous pouvez louer vos chambres libres à des touristes, ou encore louer votre jardin à des campeurs de passage. Il est toutefois préférable d’accueillir dans votre chambre à louer des travailleurs saisonniers, des stagiaires ou encore des étudiants en optant pour le bail mobilité. Vous aurez ainsi la possibilité de loger le locataire pendant une durée d’un mois minimum, mais surtout sans toutes les contraintes légales liées à la location saisonnière.
Dans de nombreuses communes, il n’est effectivement aujourd’hui plus possible de louer sa résidence principale plus de 120 jours par an dans le cadre de locations saisonnières. Les propriétaires ont également l’obligation de collecter auprès des locataires de passage une taxe de séjour, qu’ils doivent ensuite déclarer et reverser à la commune. Des démarches auprès de votre mairie afin d’obtenir un numéro d’immatriculation sont ainsi obligatoires, tandis qu’en louant en bail mobilité, en bail de location meublée classique ou en bail meublé étudiant, vous pouvez louer votre logement toute l’année, sans durée maximum imposée par la loi et sans taxe de séjour.
Vous connaissez maintenant vos différentes options de location au sein de votre résidence principale. La chambre chez l’habitant reste la plus intéressante pour les revenus stables qu’elle génère : un vrai coup de pouce pour rembourser votre emprunt immobilier contracté lors de l’achat de votre appartement ou maison.