Le prêt de la 2e chance : allez-vous pouvoir bénéficier d’un réexamen de votre demande de crédit refusée ?
Et si vous aviez droit à une seconde chance ? À partir de ce mois de février, un dispositif de revue des demandes de crédits immobiliers refusées va être mis en place par les banques françaises. Une initiative qui vise à donner une deuxième chance aux demandeurs de prêt ayant essuyé un refus de leur dossier.
Réexamen des refus de prêts : une 2e chance pour les demandeurs de crédit ?
Comme au bac, allez-vous pouvoir bénéficier d’un rattrapage de votre demande de prêt refusée ?
Ce “prêt de la 2e chance”, c’est le dispositif que les banques françaises vont mettre en place à partir du mois de février pour mieux accompagner leurs clients.
L’objectif ? Les aider à comprendre les raisons du refus initial et éventuellement leur proposer un réexamen de leur demande de prêt s’ils remplissent les conditions.
Qui est concerné ? Et quelles conditions remplir ?
Ce processus de réexamen des crédits sera accessible aux clients qui en font la demande et pour tous les types de financement : résidence principale, secondaire ou investissement locatif.
Néanmoins, pour être éligibles, les clients devront respecter les critères d'octroi du Haut Conseil de stabilité financière, notamment un taux d’endettement maximal de 35 % du revenu. Les candidats inscrits sur les fichiers d'incidents de paiements gérés par la Banque de France (FICP, FCC) seront quant à eux exclus du dispositif.
Si les conditions sont remplies, les dossiers concernés seront soumis à un réexamen en vue d'une éventuelle approbation.
Une mesure temporaire pour relancer le marché immobilier
Cette décision exceptionnelle des banques françaises s’inscrit dans une démarche de relance du marché immobilier.
Encouragée par la Banque de France, cette mesure n’a toutefois pas vocation à être prolongée. Elle s’appliquera jusqu’à la fin de l’année 2024, comme le rappelle Nicolas Namias, président de la Fédération bancaire française (FBF) :
«Nous mettons en place un nouveau dispositif temporaire d'accompagnement destiné aux clients ayant éprouvé des difficultés à concrétiser leurs projets immobiliers»,
…mais qui risque de faire pschitt
Cependant, chez Pretto, nous émettons quelques réserves quant à l’impact réel de cette annonce. Quels dossiers seront réellement concernés par cette démarche et donc susceptibles d’être approuvés après réexamen ?
Très peu.
celui de son conseiller bancaire
celui de son courtier (s’il en a un)
celui de la société qui cautionne les prêts de la banque
celui du décideur bancaire (Directeur bancaire…)
Des personnes et organismes qui, a priori, ont toutes les compétences pour évaluer la recevabilité ou non d’un dossier client.
Le reste à vivre correspond à la somme qu'il vous reste une fois que vous avez payé vos charges. Une donnée importante dans le cadre d’un prêt immobilier car elle indique votre niveau de vie et donc votre aptitude à gérer le remboursement d'un prêt.
Or, le texte de ce dispositif stipule clairement que la revue ne sera possible que pour les dossiers respectant la règle d'endettement de 35 % maximum. Dans ce contexte, on ne comprend donc pas très bien qui pourra passer son rattrapage haut la main…
Pour nos experts, le véritable enjeu réside dans l’assouplissement des règles du HCSF, trop restrictives à ce jour au vu du contexte de taux élevés. Malheureusement, cette mesure ne fait pas partie des pistes envisagées par le gouvernement, le sujet ayant été complètement évincé lors de la dernière déclaration du Premier Ministre, Gabriel Attal, le 30 janvier dernier.