Investisseurs immobiliers : des conditions d'octroi de crédit fortement durcies
Les recommandations du Haut Conseil à la Stabilité Financière (HCSF) pèsent sur l'octroi de crédit. La finançabilité est en baisse de 5 points depuis 2019. Mais l'impact est encore plus fort pour les investisseurs immobiliers. Une situation qui a des répercussions sur les prix des logements.
Les investisseurs, variable d'ajustement des banques
En l'occurrence, les investisseurs immobiliers sont plus concernés par les nouvelles règles d'octroi de crédit dictées par le HCSF. Pourtant, l'investissement immobilier reste une valeur sûre pour les Français : 70 % de la population se tourne vers la pierre pour réaliser un investissement (selon une étude du Crédit Foncier) et 27 % des transactions dans l'immobilier ancien concernent ce type de projets (étude Century 21). Et la crise sanitaire n'a pas freiné les envies d'investir dans la pierre : seuls 2 % des investisseurs ont mis leur projet entre parenthèses.
Les perturbations réglementaires ou macro-économiques ont un impact net sur l’indice de finançabilité. En particulier les projets de résidences locatives et secondaires qui sont souvent les plus impactés car les banques privilégient le financement des résidences principales lors des périodes difficiles
Ainsi, la barre des 33 % d'endettement met un frein aux projets d'investissement locatifs. En parallèle, les établissements bancaires leur demandent plus de garanties, et notamment :
- Un apport de 15 000 € minimum,
- Une épargne de précaution importante, soit entre 20 et 30 % du prix du bien.
Un cercle vicieux sur le marché du locatif
Les conditions appliquées depuis le début d'année ont en réalité favorisé les plus fortunés. Les primo-investisseurs qui en 2019 pouvaient se lancer dans le locatif n'ont plus cette capacité aujourd'hui. L'investissement locatif est désormais réservé à une clientèle plus patrimoniale, ceux qui ont un matelas de sécurité assez conséquent pour convaincre les banques