J’habite chez mon conjoint, comment son chez-lui est devenu mon chez-moi
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Ça y est, la décision fatidique est prise… Après quelques mois ou années à vous côtoyer, vous envisagez de vous installer ensemble. Ou plus précisément chez votre conjoint(e) propriétaire. Alors, comment se projeter sereinement pour que son bien devienne peu à peu le vôtre ?
Votre cher(e) et tendre vous a clairement rassuré(e) "Me casa es tu casa", mais il y a bien un mais. Vous avez beau vous projeter ensemble jusqu’à ce que la mort vous sépare, les aléas de la vie existent et il est parfois nécessaire de garder au moins un pied sur terre. Autant assurer un minimum vos arrières à tous les deux, vous ne pensez pas ? On a rencontré trois couples qui ont chacun trouvé leur équilibre, différemment.
Un statut pour habiter ensemble ?
Entre être procédurier et vivre d’amour et d’eau fraîche, le fossé est tout de même grand et il s’agit de le combler un peu, au moins par sécurité. Ce que vous avez entrepris de vivre s’appelle le concubinage. Il se caractérise par le fait d’habiter ensemble sous un même toit de façon continue et stable. Ce choix de vivre ensemble n’est pas toujours régi par un contrat. Mais à l’inverse, il peut aussi être attesté par un certificat de vie commune ou de concubinage qui prouve que vous vivez en union libre.
Une seule chose change avec un PACS : si le propriétaire du bien décède, le conjoint survivant a la possibilité de jouir gratuitement du bien pendant une année jusqu'à ce que ce dernier tombe dans la succession, sauf s’il a été couché sur le testament comme héritier.
Se pacser, un premier pas
Il arrive que le PACS soit souvent un des premiers pas amorcés lorsqu’un couple choisit de faire résidence commune. Ça a été le cas de Frédérique et Alexandre, tous deux divorcés et parents de trois enfants à eux deux, "J’ai emménagé avec mon fils dans la maison qu’Alexandre avait racheté à son ex-femme. Un mois après, on s'est pacsés, ça officialisait un peu les choses avant d’aller plus loin."
Quand le "chez lui / elle" devient "chez nous"
La cohabitation se discute. Surtout en ce qui concerne le budget. Et même s’il y a plus glamour comme sujet, parler d’argent avec son ou sa dulciné(e) n’est pas si compliqué, c’est promis ! Si votre cher(e) et tendre vous "accueille" chez lui (elle), il y a de fortes chances pour que ce soit à titre gracieux. Néanmoins, rien ne vous empêche d’échanger sur les postes de dépenses à assumer pour que l’équilibre entre vous s’opère. Si, par exemple, vous ne participez pas au crédit (s’il y en a un), vous pouvez vous acquitter des charges (électricité, chauffage, abonnement Internet, alimentation, etc.) et ajuster équitablement ou en fonction des revenus de chacun.
Et la copropriété, y avez-vous pensé ? Opter pour cette solution peut permettre de faciliter le quotidien et, pour celui ou celle qui pose ses valises, de se sentir un peu plus chez lui / chez elle en ayant l’impression de participer clairement au financement du bien. Vous suivez toujours ?
"In the real life"
Élodie et Thierry sont en couple depuis sept ans et ont décidé de vivre ensemble voilà deux ans. Tous deux propriétaires (elle d’une maison avec jardin et piscine, lui, d’un appartement en banlieue bordelaise), le choix de s’établir chez Élodie était ce qui leur semblait "le plus confortable". "Je n’ai plus de crédit et Thierry non plus. Quand nous nous sommes installés ensemble, un de mes fils est allé vivre dans son appartement à lui, un échange de bons procédés ! En ce qui concerne les charges, on partage. Idem pour les tâches du quotidien. Finalement, notre cohabitation a été plutôt simple à mettre en place."
Chez Frédérique et Alexandre, il n’a jamais été question de rachat de crédit. "Je ne voulais pas repartir dans cette démarche. En prime, Fred n’avait pas de gros revenus à cette période. Il me semblait logique de procéder ainsi. On a attendu suffisamment longtemps avant d’habiter ensemble pour être sûrs de nous et avoir confiance l’un en l’autre. Aujourd’hui, nous sommes mariés sous le régime de la communauté. Comme j’ai quelques années de plus que Fred, il me tient à cœur de la mettre à l’abri s’il m’arrive quelque chose. On doit prendre rendez-vous chez notre notaire prochainement pour officialiser tout ça." Entre les charges et les revenus de l’un et de l’autre, tout est limpide et l’équilibre est tout trouvé !
Tout dépend de votre statut. Si vous êtes mariés sous le régime de la communauté, vous devrez partager. Dans le cas d’une rupture de PACS, le propriétaire du bien le reste, seul, et l’ancien(ne) conjoint(e) doit rechercher un nouveau logement. Si vous êtes copropriétaires, l’un de vous pourra revendre ses parts à l’autre. Et dans le cas d’un hébergement gracieux, un simple déménagement est à envisager !
Et sinon, c’est quoi le secret pour se sentir bien chez l’autre ?
Dans le cas d’Élodie et Thierry, pas de changement drastique. "Thierry a pris quelques affaires, son appartement devait rester meublé pour mon fils. Il s’est installé naturellement chez moi. Comme il était célibataire depuis un bon moment, il vivait sans trop de déco, de façon ultra-minimaliste. Nous ajoutons des petites choses par-ci par-là et cela semble convenir à chacun."
Et c’est là tout l’essentiel : trouver sa place chez l’un ou permette à l’autre de la prendre. Les solutions, quelles qu’elles soient, doivent convenir aux deux et pas à un seul membre du couple. Il y aura alors de fortes chances pour que l’équilibre se crée.